Frederick Matthias Alexander
Frederick Matthias Alexander (1869–1955) 1955) était un acteur shakespearien qui souffrait de troubles respiratoires et vocaux, ainsi que de maux de gorge. La médecine n'ayant pas pu faire disparaitre ses symptômes , il entreprit de s'observer soigneusement. Cette recherche dura plusieurs années. Il s’aperçut qu’il raidissait systématiquement et inutilement l’ensemble de son corps lorsqu’il se préparait à réciter ou à parler. Ce premier constat lui fit prendre conscience qu’un travail sur lui-même pourrait lui permettre non seulement de résoudre ses problèmes de voix mais, au-delà, d’améliorer notablement l’ensemble de son propre usage.​
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Alexander considérait la méthode scientifique empirique comme le fondement de son travail. Il a utilisé l’auto-observation et le raisonnement pour déjouer les automatismes et rendre l'exécution de n'importe quel mouvement plus facile : s'asseoir, se tenir debout, marcher ,utiliser ses mains, parler, etc. Les moyens d'apprentissage qu’il a élaborés ont immédiatement intéressé son entourage, puis ont permis à des milliers de personnes de devenir autonomes pour continuer à s'améliorer dans tout ce qui touche à «l’usage de soi». FM Alexander compta notamment parmi ses élèves des personnalités éminentes des milieux intellectuels et artistiques comme John Dewey, Aldous Huxley ou GB Shaw. Il a présenté et explicité ses découvertes dans les quatre ouvrages qu’il a écrits dont l’Usage de soi publié en français.
Il a formé des enseignants de sa technique principalement lorsqu'il était à Londres , de 1931 à sa mort en 1955. Durant la période de guerre, entre 1941 et 1943, il a enseigné avec son frère Albert Redden Alexander (1874 1947) dans le Massachusetts, aux États Unis. À partir de 1955, la Technique Alexander s’est solidement implantée en Angleterre , aux États Unis , en Australie , au Canada. Avant de se développer dans le monde entier, elle a essaimé en Scandinavie , en Allemagne , aux Pays Bas , en Belgique , ainsi qu'en Suisse (où les cours sont remboursés par les assurances complémentaires).
En France, les professeurs exercent, dans leur grande majorité, en libéral dans un cabinet privé ou interviennent dans certains établissements. La Technique Alexander est enseignée dans plusieurs conservatoires et auprès de nombreux artistes . Des cours réguliers sont également prodigués au sein d'entreprises, de collectivités locales ou d'associations convaincues de l'apport de la Technique Alexander pour leur salariés.
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Depuis plus de cent ans, la Technique Alexander n’a pas cessé d’évoluer et d’être enseignée aux quatre coins du monde à un public très varié grâce aux résultats qu’elle obtient et aux outils qu’elle propose pour mieux s’utiliser dans la vie quotidienne.
« Après quelques mois, j'ai découvert que lorsque je récitais, je ne pouvais pas directement empêcher l'aspiration du souffle ou la dépression du larynx, mais que je pouvais dans une certaine mesure empêcher la traction vers l'arrière de la tête. Cela m'a conduit à une découverte qui s'est avéré être d'une grande importance, à savoir que lorsque j'ai réussi à empêcher le recul de la tête, ce qui tendait indirectement à prévenir l'aspiration du souffle et la dépression du larynx. L'importance de cette découverte ne peut être surestimée, car à travers elle, j'ai été conduit à la découverte ultérieure du primaire contrôle primaire du fonctionnement de tous les mécanismes de l'organisme humain, et cela marqua la première étape importante de mon enquête. » F. M. Alexander, L'usage de soi
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« La technique de M. Alexander est par rapport à l'éducation ce qu'est l'éducation elle-même par rapport à toutes les autres activités humaines. » John Dewey, philosophe américain dans une introduction à L'Usage de Soi de F. M. Alexander
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« La technique Alexander nous offre tout ce que nous recherchions dans un système d'éducation physique : un soulagement des tensions dues à une inadaptation et une amélioration constante de la santé physique et mentale. » Aldous Huxley
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« Alexander a établi non seulement les débuts d'une science de grande envergure des mouvements apparemment involontaires que nous appelons réflexes, mais aussi une technique de correction et de maîtrise de soi qui constitue un ajout substantiel à nos ressources très minces en matière d'éducation personnelle. » George Bernard Shaw, dramaturge et élève d'Alexander.
